Après l’échec de la révision de la directive européenne sur le temps de travail en 2005, la présidence slovène du Conseil européen vient de proposer à la fin du mois dernier un nouveau projet de directive modifiée.
Pour mémoire, la Commission européenne avait adopté le 22 septembre 2004 une proposition de directive censée « actualiser » la directive sur l’aménagement du temps de travail. Alors que la Commission avait présenté sa proposition comme une avancée sociale permettant notamment de mieux concilier vie professionnelle avec vie familiale, les syndicats européens s’étaient surtout opposés au principe de l’option individuelle de travailler plus que 48 heures par semaine (l’« opt-out »). Plus particulièrement, la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB étaient d’avis que cet « opt-out » individuel et son maintien étaient en contradiction avec les principes fondamentaux du droit du travail et de la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs au travail.
Le 9 juin 2008, le Conseil « Emploi et affaires sociales » de l’Union européenne siégera à Luxembourg et va chercher, entre autres, à dégager un accord politique sur un projet de directive visant à modifier la directive européenne sur l’aménagement du temps de travail.
Les deux syndicats luxembourgeois CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB sont déçus que le texte de la présidence slovène prévoit toujours l’ « opt-out », même si certains éléments ont été pris en compte pour garantir la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. La CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB demandent au ministre luxembourgeois compétent de tout faire pour que la possibilité de l’« opt-out » soit définitivement exclu du texte de la directive.
Les deux syndicats luxembourgeois félicitent cependant la présidence slovène d’avoir réouvert le dossier sur la directive relative aux travailleurs intérimaires qui était resté bloqué depuis 2002. La CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et le LCGB espèrent que le Conseil « Emploi et affaires sociales » de l’Union européenne pourra dégager un accord politique sur un projet de directive relative aux conditions de travail des travailleurs intérimaires pour garantir enfin qu’un travailleur intérimaire ne pourra plus recevoir un traitement moins favorable (horaire de travail, périodes de repos, congés, salaires, etc.) qu’un membre du personnel permanent ayant un emploi « comparable » dans la même société.
Communiqué par le Secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB Luxembourg, le 5 mai 2008
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