Ce qui avait été craint pendant des semaines est devenu, le 30 novembre, dure réalité pour 75 salariés. L’imprimerie Fr. Faber s’est déclarée en faillite et les activités de l’entreprise ont été suspendues depuis lors.
Le conseil d’administration et la direction ont laissé les salariés dans l’incertitude Depuis quelques jours l’atmosphère entre les salariés et la direction était plutôt tendue. Après deux réunions du personnel et depuis près d’une semaine, les responsables de l’entreprise laissaient planer le silence. Les seules communications au personnel tournaient autour des baisses de salaire massives qui étaient exigées par le conseil d’administration. Par l’intermédiaire de courriels et à l’aide d’une affiche, il a été fait pression sur le personnel, afin de renoncer à l’avenir à une partie de leur salaire. Cependant la majorité des salariés ne pouvait pas se permettre une baisse de salaire aussi conséquente, sans se trouver ruinée. En outre est-il honteux pour une soi-disant entreprise familiale, que les salariés ont dû apprendre la faillite par la presse. La moindre décence aurait exigé que la direction communique personnellement aux salariés cette nouvelle. Les représentants du personnel et les syndicats n’étaient plus non plus, depuis un certain nombre de jours, tenus au courant de l’évolution des mesures et des négociations avec tous les concernés (salariés, actionnaires, banques, créanciers, administrations).
Beaucoup de jeux de chiffres et pas de plan fondé
Dans son communiqué de presse, le conseil d’administration essayait de chercher la responsabilité pour la faillite auprès de la délégation du personnel et de l’OGBL; ils n’auraient pas soutenu ni le plan de restructuration ni la baisse de la masse salariale. Jusqu’au jour du 30 novembre aucun plan de restructuration fondé n’avait été présenté; de nombreux jeux de chiffres qui n’avaient tous qu’un seul but, en l’occurrence réduire la masse salariale avaient lieu. Les syndicats ainsi que la délégation du personnel n’étaient pas disposés à mettre le personnel au défi d’accepter cette perte de revenu sans que la sécurité d’emploi ne soit garantie à moyen terme. Pour la direction, le fait que les représentants du personnel, ensemble avec l’OGBL avaient mentionné également les aspects négatifs ainsi que l’élaboration d’un plan pour le maintien dans l’emploi, avait été une bête noire.
Soutien de la part des syndicats L’OGBL a informé le personnel sur toutes les démarches à réaliser en cas de faillite et qu’il allait leur apporter son soutien.
Communiqué par l’OGBL et le LCGB le 30 octobre 2015
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