La lenteur de l’ADEM précarise davantage les frontaliers qui ont perdu leur emploi au Luxembourg

La section des frontaliers de l’OGBL et le bureau exécutif de l’OGBL doivent constater que l’Administration de l’emploi peine à délivrer le formulaire « E 301 » aux travailleurs frontaliers. Entre le moment du dépôt du certificat « cessation des relations d’emploi » par le salarié frontalier et la remise du formulaire « E 301 » par l’Administration de l’emploi à l’intéressé, six à sept semaines se seront écoulées.

Cette situation, intolérable et inadmissible, met les travailleurs frontaliers et leurs familles dans une situation d’extrême précarité. En effet, faute de « E 301 », les frontaliers français ne pourront percevoir leurs allocations de chômage qu’au bout de deux, voire trois mois d’attente.

Ces travailleurs qui doivent supporter le poids d’un licenciement doivent également subir la lenteur de cette administration qui engendre de véritables drames familiaux, (emprunts relais à des taux élevés, frais bancaires exorbitants, dossier de surendettement…).

L’OGBL demande à ce que l’Administration de l’emploi mette tout en œuvre pour résorber le retard accumulé ces derniers mois et que la remise du formulaire en question se fasse dans des délais plus rapides, (huit à dix jours maximum), pour aboutir à un traitement décent des dossiers.

En outre, de telles situations engendrent chez ces travailleurs un sentiment de rejet par rapport à la construction européenne.

Ce n’est pas aux travailleurs frontaliers à payer les « frais » d’une carence étatique.

Communiqué par la Section des frontaliers français de l’OGBL
le 6 octobre 2008