Sur demande du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, une entrevue a récemment eu lieu avec le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale Mars di Bartolomeo concernant les sujets d’actualité dans le secteur de la santé et des hôpitaux.
Maintien des activités de laboratoire dans les hôpitaux
En premier lieu, les syndicalistes ont rappelé au ministre leur revendication concernant l’externalisation des activités laboratoires hospitalières:
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL défend la position que, indépendamment de la solution que la politique, la CNS et la Fédération des Hôpitaux luxembourgeois envisagent de choisir, tout le personnel doit bénéficier des conditions de travail et de salaire de la convention collective de travail des établissements hospitaliers, aussi bien celui qui est déjà employé que celui nouvellement engagé. Cette revendication vaut surtout pour la création prévue d’un laboratoire centralisé et l’externalisation des activités de laboratoire au Laboratoire national (LNS). Les représentants de l’OGBL ont par ailleurs insisté sur la nécessité de continuer à travailler exclusivement avec du personnel qualifié.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs met en garde contre de futures externalisations de nos prestations de santé publiques et non marchandes au secteur de l’économie privée et revendique le maintien d’une qualité optimale de ces prestations ainsi qu’une protection de l’emploi des milliers de salariés dans ces domaines.
Le ministre de la santé rappelle la nécessité de mutualiser les activités de laboratoire du pays, souligne néanmoins qu’à ce stade, aucune solution définitive n’est trouvée quant à la forme que cette mutualisation prendra. Concernant la politique du personnel dans ce domaine, il garantit que la sur-dotation en personnel relatif à cette mutualisation sera compensée par des départs volontaires à moyen et à long terme et en aucun cas par des licenciements. Par ailleurs, il ne voit pas de raisons pour lesquelles le laboratoire centralisé planifié ne tomberait pas sous le champ d’application de la CCT FHL.
Le plan hospitalier et la situation spécifique de la Clinique Ste Marie
Un autre sujet important de l’entrevue a été le futur plan hospitalier et l’avenir de la Clinique Ste Marie. Une nouvelle planification hospitalière est réalisée et publiée cette année et sera probablement mise en vigueur en 2014. L’analyse d’une étude réalisée par une société de consultance suisse révèle que l’avenir de la Clinique Ste Marie et de ses plus de 200 postes de travail est incertain.
Les représentants du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL ont mentionné au ministre la nécessité de maintenir la Clinique Ste Marie, qui œuvre depuis des décennies dans le système de santé luxembourgeois, dans le contexte de la planification hospitalière et le maintien des emplois y afférent. Selon le point de vue de l’OGBL, l’accent de l’activité doit être mis sur les secteurs réhabilitation et gériatrie. Les représentants du personnel de la CSM ont mentionné le maintien d’une activité chirurgicale ambulatoire.
Le ministre a fait remarquer qu’avec le nouveau plan hospitalier, la CSM ne va certainement plus fonctionner comme hôpital de proximité, mais il a confirmé qu’elle gardera une mission de soin. Il pense surtout aux secteurs soins postopératoires/rééducation et gériatrie. Le nombre de lits que la CSM conservera à l’avenir ne serait pas encore défini.
Le ministre de la Santé a en outre assuré la délégation syndicale que les responsables du ministère considéreront la situation des salariés et donc des emplois de la CSM lors de leurs réflexions sur la prochaine planification hospitalière.
Non à une réduction des postes dans le secteur des soins
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs a de plus communiqué au ministre sa désapprobation concernant la réduction du personnel annoncée dans les hôpitaux.
Dans des communiqués de presse récents, on pouvait lire que le Luxembourg aurait une sur-dotation de 46,31 postes dans le secteur des professions de santé et de soins.
Depuis des années, le Syndicat Santé signale que l’instrument pour mesurer l’activité, respectivement pour calculer les postes de travail dans le secteur des soins, soulève d‘énormes problèmes. En 2008, on a changé l’application de l’instrument de calcul de telle façon qu’aujourd’hui il est absolument non transparent et toute consultation des calculs est refusée. Le résultat des calculs, donc le nombre de personnel requis, ne peut donc plus être consulté et analysé, et n’est par conséquence pas vérifiable pour le personnel.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL pointe depuis longtemps les abus dans le calcul des besoins en postes, ne cesse de souligner le manque de personnel dans différentes structures hospitalières, revendique une occupation minimale pour certains secteurs et refuse catégoriquement toute suppression de postes dans les soins.
S’y ajoute le fait que depuis l’introduction du système PRN, seul 82 % des mesures manifestement effectuées, documentées et nécessaires pour le patient d’un point de vue des instances de contrôle sont financées, ce qui implique une «sous-dotation» permanente.
Le ministre de la Santé explique que la situation actuelle de «sur-dotation» pourrait se présenter d’une manière totalement différente déjà l’année prochaine et que l’ajustement serait opéré sur 5 ans, pour éviter ainsi des licenciements. Les postes excédents seraient ainsi réduits par une fluctuation naturelle. De plus, tous les hôpitaux ne seraient pas concernés par cette situation.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL revendique de remplacer la méthode de calcul actuelle (PRN 6.0) par un instrument de mesure des actes de soins qui garantisse à nouveau une transparence et une dotation en personnel à 100 %.
Le ministre a proposé une autre entrevue sur le thème du PRN et s’est déclaré disposé en général au dialogue social et à la coopération avec les salariés et leurs représentants en relation avec les développements actuels dans le secteur de la santé et des hôpitaux.
Communiqué par le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL le 15 mars 2013
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