En septembre dernier, plus de 400 chargés de cours ont été repris par l’Etat. Or, notamment pour les chargés de cours engagés à durée déterminée toute une panoplie de problèmes se pose. Les procédures sont lentes étant donné que deux ministères sont impliqués, notamment le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Fonction publique. De nombreux chargés de cours enseignent depuis la rentrée scolaire sans être rémunérés jusqu’à présent. Chaque mois ils sont obligés de demander une avance, et cela à maintes reprises, afin d’obtenir une indemnité. Dès qu’un document ou un certificat manque, leur dossier reste bloqué, la rémunération est gardée en suspens et les concernés ne sont même pas informés par l’Administration du Personnel de l’Etat. La situation est grave et beaucoup de chargés de cours ne savent plus comment s’en sortir sans salaire régulier !
Ceci étant déjà suffisamment scandaleux, il faut malheureusement constater que les discriminations ne s’arrêtent pas là. En effet, les collègues susmentionnés ont constaté qu’ils profitent de conditions beaucoup moins favorables que les chargés de cours engagés à durée indéterminée étant donné qu’ils sont dorénavant rémunérés d’après le règlement grand-ducal du 18 décembre 2009 concernant l’indemnité de remplacement due aux détenteurs de l’attestation habilitant à faire des remplacements. Ils sont donc considérés comme des remplaçants, ce qui leur ôte pas mal d’avantages, dont le treizième mois, l’allocation de repas et toute perspective d’évolution salariale.
Par ailleurs, une partie de ces concernés sont des chargés de cours détenteurs du diplôme d’études supérieures préparant à la fonction d’instituteur qui tombent sous les dispositions transitoires, notamment sous les points 2 et 4 de l’article 21 du règlement grand-ducal du 9 mars 2009 déterminant les modalités du concours réglant l’accès à la fonction d’instituteur de l’enseignement fondamental, c’est-à-dire que les détenteurs d’un diplôme étranger d’études supérieures préparant à la profession d’instituteur habilité à enseigner au premier cycle ou bien les détenteurs du même diplôme habilitant à enseigner du 2ème au 4ème cycle de l’enseignement fondamental, ce qui signifie qu’ils sont obligés de réussir le concours dans un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de la loi concernant le personnel de l’enseignement fondamental. Il n’est pas nécessaire de préciser sous quelles pressions énormes, ces jeunes collègues se préparent à l’examenconcours!
De surcroît, il paraît que l’Etat ne leur accorde plus de congé pour se préparer à cet examen ! La seule voie pour échapper à cette injustice en cas d’échec à l’examen-concours est le recrutement à la réserve des suppléants. Il s’agit également du seul moyen pour obtenir la reconnaissance des études effectuées lors de l’affectation à un poste.
Le SEW revendique donc que tous ceux concernés par un échec à l’examen-concours soient d’office intégrés dans la réserve des suppléants! Il faut dire que le gouvernement est en train d’appliquer concrètement une politique visant à réviser vers le bas les rémunérations de début de carrière des nouveaux entrants.
Avec un examen-concours très sélectif, il crée un parcours du combattant pour les futurs instituteurs qui risquent de se voir cantonnés dans des conditions de précarité au début de leur carrière. Cette politique est inacceptable pour le SEW/OGBL qui est déjà intervenu auprès du ministère de l’Education nationale pour protester contre la sélectivité du concours de recrutement et qui continuera à intervenir afin d’obtenir l’intégration de tous les détenteurs du diplôme préparant à la fonction d’instituteur dans la réserve des suppléants. Le SEW/OGBL appelle les chargés de cours concernés à le contacter pour redresser les injustices de leur situation !
Communiqué le 7 avril 2010 par le SEW/OGBL
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