Face à la propagation inquiétante de l’épidémie de Coronavirus (Covid-19), certains employeurs luxembourgeois ont déjà commencé à mettre en place des mesures préventives visant à la fois à protéger la santé de leurs salariés et à assurer la continuité de leurs activités. Ainsi, des salariés ayant voyagé récemment dans certaines régions du monde jugées à risque, peuvent par exemple se voir imposer de rester chez eux pendant un laps de temps qui peut varier entre deux et trois semaines. Il s’agit là d’initiatives responsables que l’OGBL ne peut que saluer.
Toutefois, l’OGBL a également pris connaissance de cas où des employeurs, tout en imposant à leurs salariés de rester chez eux, les obligent à prendre des jours de congés légaux afin de couvrir cette période de «mise en quarantaine». L’OGBL dénonce fermement cette approche. En aucun cas, un salarié ne peut être contraint d’utiliser son congé légal, qui sert à la récréation et au repos, dans le cadre d’une mesure préventive ordonnée par son employeur. Les employeurs qui décident d’imposer une «mise en quarantaine» à leurs salariés doivent impérativement leur octroyer un congé extraordinaire ou une dispense de travail sans perte de salaire.
Par ailleurs, l’OGBL appelle tous les employeurs du pays à prendre leurs responsabilités et ainsi, à collaborer étroitement avec les délégations du personnel – les délégués à la sécurité et à la santé tout particulièrement – afin de mettre en place des mesures préventives dans les entreprises, dans l’intérêt à la fois des salariés et des employeurs. Des mesures diverses et variées doivent pouvoir être envisagées, portant aussi bien sur l’hygiène que sur les méthodes de travail. Dans ce contexte, une attention particulière doit être portée aux salariés qui sont davantage exposés au public dans le cadre de leurs activités professionnelles. Ces derniers doivent en effet pouvoir bénéficier de mesures préventives renforcées.
Enfin, l’OGBL appelle le ministre du Travail à émettre une circulaire à l’adresse des employeurs visant à les responsabiliser, en leur rappelant leurs obligations relatives à la protection de la santé de leurs salariés. Si cela s’avère nécessaire, l’OGBL estime également que le recours au «chômage accidentel ou technique involontaire» tel que le prévoit le Code du travail (articles L. 532-1 à L. 532-4) doit être envisagé pour les entreprises dont le fonctionnement serait amené à être partiellement ou totalement interrompu, suite à la mise en place de mesures préventives visant à lutter contre l’expansion de l’épidémie de Coronavirus.
Communiqué par l’OGBL le 26 février 2020
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