Lettre ouverte à la direction de Villeroy & Boch Luxembourg

Les masques sont enfin tombés

RAS–LE-BOL DES CONTREVERITES !

Depuis des mois nous négocions le renouvellement des conventions collectives des ouvriers et des employés de l’entreprise Villeroy & Boch. Depuis des mois, Monsieur Charles- Antoine de Theux de Montjardin, directeur-gérant du site luxembourgeois, certifie qu’il ne veut « rien prendre à personne » et il se plait à le répéter régulièrement lors de diverses réunions du personnel.
Ce 20 février 2008, Monsieur de Theux de Montjardin a déclaré dans un article paru dans un journal luxembourgeois, qu’il fallait s’attaquer aux coûts salariaux et les diminuer. Fini donc, selon lui, les progressions barémiques, les jours de congé d’ancienneté, les augmentations linéaires.
Toujours selon la direction, « les frais de personnel seraient d’un million d’euros plus élevés que sur un site allemand ». On parle de quel site allemand ? Mettlach, Merzig ou Torgau (situé sur la rive de l’Elbe dans le nord-ouest de la Saxe)?
Pour rappel : une grande partie du site luxembourgeois travaille en feu continu (7 jours sur
7), l’autre partie de la production est dans un régime de 3 postes par jour, donc y compris la nuit. N’est-ce pas normal d’avoir des coûts supérieurs si on tient compte de l’ensemble des suppléments payés (nuit, dimanche, fériés…)?
Les coûts salariaux du personnel sont connus et contrôlables, qu’en est-il des émoluments du comité de direction ? Grande inconnue, puisque les fiches de salaire des membres de la direction sont gérées en sous-traitance par une société externe. Vive la transparence !

Lors des négociations du plan social de 2006, il a été question de l’introduction d’une nouvelle technologie et de nouveaux emplois liés à cette dernière. Aujourd’hui, nous ne voyons toujours rien arriver.

RAS-LE-BOL DES JEREMIADES SUR LES PERTES DE COMPETITIVITE !

Toujours selon la direction, le site luxembourgeois ne serait pas compétitif par rapport à
d’autres sites.
Depuis la restructuration de 2003, tout est mis en oeuvre pour faire du site luxembourgeois un centre de coûts, plutôt qu’un centre de profit. Toutes les opérations à haute valeur ajoutée (telle que la décoration) ont été transférées vers d’autres sites. La matière première nécessaire à la production de céramique est achetée en Allemagne auprès du groupe, alors qu’auparavant elle était produite sur le site. Quel est le prix d’achat et quelle marge bénéficiaire la maison-mère réalise-t-elle au travers de cette opération ?

RAS-LE-BOL DU DIALOGUE SOCIAL A LA FACON V&B !

Manifestement, pour la direction locale, le dialogue social se limite à faire semblant d’écouter le personnel et ses portes paroles et à répéter aveuglément ce qui lui a été dicté en plus haut lieu.
Pour nous, tout dialogue doit être basé sur l’écoute mutuelle, le respect mutuel, la confiance mutuelle et l’échange d’idées. Impossible de réaliser cela chez Villeroy & Boch actuellement !
Dans les jours qui viennent, les organisations syndicales OGBL et LCGB vont réunir le personnel en assemblées, un référendum sera organisé. Le personnel nous mandatera pour la suite des événements. Des actions syndicales ne sont pas à exclure.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie,
Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 22 février 2008