Prestations familiales

L’OGBL demande d’urgence une entrevue avec le gouvernement

Lors de sa réunion du 12 juin 2015, le gouvernement a adopté un projet de loi portant sur la réforme des prestations familiales, qui devra être déposé à la Chambre des Députés dans les jours à venir.

L’OGBL s’étonne que cette décision ait été prise sans nouvelle concertation avec lui, contrairement à ce qui avait été affirmé lors d’un premier échange de vues avec la ministre de la Famille, où un dialogue continu sur ce projet avait pourtant été convenu, entre autres par rapport à l’instauration d’un mécanisme d’adaptation périodique des montants des prestations familiales à l’évolution du salaire médian.

L’OGBL est stupéfait par le fait que le nouveau projet de loi ne semble pas contenir l’instauration d’un tel mécanisme d’adaptation qui fait pourtant partie intégrante de l’accord du 28 novembre 2014 entre le gouvernement et les syndicats représentatifs au niveau national. L’OGBL insiste pour qu’un tel mécanisme soit impérativement prévu dans le projet de loi sur la réforme des prestations familiales. Il n’est pas acceptable que malgré l’accord de principe trouvé en novembre 2014, la valeur réelle des prestations familiales continue à baisser en raison de leur non-adaptation depuis leur désindexation en 2006, qui a déjà mené à des pertes sensibles pour les salariés.

L’OGBL a par conséquent demandé d’urgence une entrevue avec le Premier ministre et les ministres compétents afin de discuter de la forme qu’un mécanisme d’adaptation périodique pourrait prendre.

Dans le même courrier, l’OGBL a proposé au Premier ministre un échange de vues quant à la mise en œuvre des nouvelles règles relatives au congé parental. L’OGBL souligne que ce projet de loi doit être rapidement mis sur la voie des instances législatives, afin d’éviter un décalage trop important avec l’abrogation intervenue au 1er juin 2015 des allocations d’éducation et de maternité.

Rappelons que des salariés à temps plein ou à temps partiel avaient droit à l’allocation d’éducation lorsque leur revenu ne dépassait pas un certain plafond. Or, les salariés qui auraient pu recourir à cette prestation n’ont désormais plus cette possibilité alors que les nouvelles modalités du congé parental ne sont pas encore en place. L’OGBL insiste par conséquent une nouvelle fois sur le fait qu’il aurait été préférable de faire coïncider l’abrogation des allocations d’éducation et de maternité avec l’entrée en vigueur du nouveau congé parental.

Communiqué par l‘OGBL
le 18 juin 2015