Le conseil d’administration de l’OIT, lors de sa prochaine réunion (13-27 mars), décidera d’inscrire ou non à l’ordre du jour de la Conférence internationale du travail (CIT) en 2016 une question normative sur la violence à l’égard des femmes et des hommes dans le monde du travail.
Les actes de violence à l’égard des femmes sont monnaie courante: il est estimé qu’au moins une femme sur trois dans le monde entier a été contrainte à des relations sexuelles, battue ou maltraitée au cours de sa vie et que cette violence est la principale cause de décès et d’incapacité parmi les femmes âgées de 15 à 44 ans. La violence à l’égard des femmes et des jeunes filles est la forme la plus répandue et la plus tolérée de violation des droits humains. Elle est présente partout: dans leur foyer, à l’école, dans la rue et au travail. Le harcèlement sexuel, la violence psychologique, les menaces et l’intimidation constituent des pratiques courantes sur le lieu de travail. L’indépendance économique des femmes est compromise lorsqu’elle est confrontée à des actes de violence, que ce soit au travail ou à leur domicile.
La Confédération syndicale internationale (CSI), dont les syndicats OGBL et LCGB sont membres, considère qu’une convention de l’OIT qui aborde la violence sexiste sous toutes ses multiples formes constituerait une avancée importante pour améliorer les conditions de travail des femmes de par le monde et permettrait d’éviter des millions de dollars de pertes annuelles en soins de santé, en baisse de productivité et en congé de maladie en raison de la violence à l’égard des femmes.
Une convention de l’OIT sur la violence sexiste permettrait de combler une lacune fondamentale dans la mesure où seulement quelques pays garantissent une protection contre la violence sexiste sur le lieu de travail. Elle apporterait ainsi une définition large de la violence sexiste au travail, de même que des dispositions et mesures visant à prévenir, à protéger et à soutenir les travailleurs et les travailleuses victimes de la violence sexiste.
Il s’agira peut-être de la dernière occasion avant longtemps d’inscrire cette question à l’ordre du jour de la CIT. Il est dès lors fondamental d’obtenir un soutien majoritaire à cette proposition lors de la prochaine réunion du conseil d’administration. L’OGBL et le LCGB ont écrit hier au ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, pour lui demander d’appuyer la proposition d’inscrire une question normative sur la violence à l’égard des femmes et des hommes dans le monde du travail à l’ordre du jour de la CIT de 2016.
Communiqué le 13 mars 2014
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