A l’initiative du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL, une grande campagne nationale sur le harcèlement moral au travail a été lancée en février. Le harcèlement moral au travail est hélas une réalité prégnante au Luxembourg, où il se développe dans tous les secteurs. Selon les chiffres de la Chambre des salariés, 2 salariés sur 10 disent en être victimes.
Dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche par exemple, l’OGBL constate une récurrence et une intensification de ce phénomène inquiétant à travers les témoignages de ses membres et des délégués du personnel. Parmi les actions menées par l’OGBL dans le cadre de cette campagne, une brochure d’information a été éditée à destination de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Une vidéo réalisée par l’OGBL est également diffusée sur internet mettant en scène des situations de harcèlement moral et appelant au soutien et à l’action des témoins envers les victimes. Au niveau du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, un webinaire ainsi qu’un sondage autour de cette problématique seront prochainement organisés pour les salariés.
En ce qui concerne la protection légale au Luxembourg, le seul dispositif couvrant le harcèlement moral est actuellement la convention du 25 juin 2009 relative au harcèlement et à la violence au travail signée entre les syndicats OGBL et LCGB d’une part, et l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises) d’autre part, transposant l’accord cadre autonome européen et déclarée d’obligation générale par le règlement grand-ducal du 14 décembre 2009. Cependant, avec le dépôt, à l’été 2021, du projet de loi sur le harcèlement moral au travail, cette campagne arrive à point nommé pour relancer le débat sur les mesures réellement mises en place par les employeurs.
L’OGBL regrette ne pas avoir été consulté avant le dépôt du projet de loi et estime son contenu insuffisant pour gérer réellement les cas de harcèlement moral au travail. Si l’OGBL salue la volonté de légiférer sur cette question, il craint toutefois que ce projet de loi, en raison de ses lacunes, ne change pas la donne pour protéger les victimes dans la pratique. Selon l’OGBL, pour mener à bien ses missions, l’ITM devrait ainsi disposer de davantage de moyens et de compétences appropriées, ce que ne prévoit pas explicitement le projet de loi actuel. D’autres organismes tels que la médecine du travail par exemple devraient pouvoir être mobilisés sur cette problématique. Enfin, le projet de loi ne touche pas au point fondamental que constitue la charge de la preuve qui continue de reposer sur la victime. Or, comme chacun le sait, il demeure très difficile à une victime de harcèlement moral de le prouver dans la pratique. L’OGBL réclame un meilleur cadre et des mesures concrètes!
Communiqué par l’OGBL le 24 février 2022
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