Lors de sa réunion du 18 novembre 2014, le Comité national de l’OGBL a notamment analysé la situation économique et sociale du pays, le projet de budget de l’État pour 2015 ainsi que le projet de loi de programmation pluriannuelle et le projet de loi de mise en œuvre des mesures d’économie déposés par le gouvernement. Il a également rendu compte de la récente réunion quadripartite. Enfin, le Comité national a finalisé les travaux préparatoires en vue du congrès de l’OGBL qui se tiendra les 5 et 6 décembre 2014.
Le Comité national a une nouvelle fois souligné le caractère erroné de l’analyse que dresse le gouvernement de l’état des finances publiques qui demeurent, en réalité, tout à fait saines. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le gouvernement admet lui-même, qu’à «politique inchangée» (c’est-à-dire, sans prendre aucune mesure), le budget de l’État recouvrirait l’équilibre dès 2018, et ce malgré la perte, à partir de 2015, des recettes provenant de la TVA sur le commerce électronique. La réalité des chiffres contraste ainsi nettement avec le catastrophisme affiché par le gouvernement.
Concernant le paquet de mesures annoncé par le gouvernement et faussement baptisé «paquet pour l’avenir», le Comité national de l’OGBL constate qu’il s’agit d’un pur paquet d’économie qui va venir dégrader le pouvoir d’achat des ménages, peser sur la qualité des prestations de la sécurité sociale ainsi que sur la protection de l’emploi et des chômeurs. Un paquet d’austérité qui s’avère en outre totalement erroné d’un point de vue économique comme le relève d’ailleurs également le Statec. La perte de pouvoir d’achat qu’il entrainera se répercutera en effet directement sur la demande intérieure et donc sur la croissance du pays.
Le Comité national déplore par ailleurs le caractère globalement peu transparent de ce paquet d’austérité dont nombre de mesures restent en effet floues alors que les économies qu’elles devraient permettre de réaliser à l’État sont quant à elles déjà chiffrées. Le Comité national déplore également le caractère socialement très déséquilibré de ce paquet dont plus de 70% des mesures vont venir directement affecter les salariés et les retraités.
Marquant sa ferme opposition au paquet de mesures annoncé par le gouvernement, le Comité national de l’OGBL a parallèlement dénoncé la méthode utilisée par celui-ci, déplorant une absence totale de dialogue social qui ne saurait se résumer à des séances d’information. Le Comité national a dans ce contexte lancé un avertissement au gouvernement, l’enjoignant à renouer le dialogue. Si cela ne devait pas avoir lieu, le Comité national s’est dit disposé à recourir à tous les moyens syndicaux à sa disposition, n’excluant pas des mobilisations massives dans les prochains mois.
Quadripartite ou la politique du fait accompli
Le Comité national de l’OGBL a par ailleurs pris acte de la réunion quadripartite qui a eu lieu le 22 octobre 2014. En ce qui concerne la situation financière de l’assurance-maladie, celle-ci s’avère stable et positive. Le Comité national salue que des provisions soient désormais mises de côtés en vue du remboursement futur des dettes que la CNS entretient envers ses homologues étrangers dans le cadre de soins transfrontaliers. Le Comité national de l’OGBL se demande par contre si la constitution d’une réserve budgétaire minimale en vue de pourvoir aux dépenses futures de l’assurance-maladie s’avère nécessaire.
Quant à l’enveloppe budgétaire globale dévolue au secteur hospitalier, le Comité national de l’OGBL dénonce la décision unilatérale du gouvernement de revoir à la baisse son montant. Une enveloppe budgétaire, qui plus est, qui ne prend pas en compte la valorisation des carrières (qui s’inscrit dans le cadre de la convention collective de travail FHL).
Le Comité national constate ensuite qu’à partir de 2015, la dotation de l’État relative aux frais de maternité (20 millions d’euros) ne suffira pas à couvrir les coûts prévisionnels (estimées à 30 millions d’euros) et ne peut que s’en inquiéter.
Sur les 29 mesures du «Zukunftspak» relevant du ministère de la Santé, 17 ne sont jusqu’à présent pas chiffrés comme l’a confirmé la ministre lors de la réunion quadripartite. Le Comité national de l’OGBL salue la volonté affichée par la ministre de discuter désormais de celles-ci avec les partenaires sociaux, mais regrette qu’une discussion portant sur l’ensemble des mesures n’ait pas eu lieu en amont, lors de la phase d’élaboration de celles-ci.
Concernant le plan hospitalier, le Comité national s’est étonné que l’OGBL ait dû intervenir en dernière minute afin que celui-ci soit discuté lors de la réunion quadripartite et non seulement présenté comme cela était initialement prévu à l’ordre du jour. Il s’étonne également qu’en matière de centres de compétences, les responsables de la FHL et des établissements hospitaliers n’aient pas été davantage consulté par le gouvernement.
De manière générale, le Comité national de l’OGBL constate que malgré les bonnes intentions affichées par le gouvernement dans le cadre des réunions quadripartites, les partenaires sociaux continuent à être confrontés à une politique du fait accompli.
Communiqué par l’OGBL le 25 novembre 2014
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