Après plus de 14 réunions de négociation pour le renouvellement de la convention collective et deux passages devant le conciliateur*, c’est le personnel qui s’est exprimé à plus de 98% pour participer à une grève si aucun résultat n’était obtenu par la négociation. Luxguard 2 Dudelange est organisée à environ 80% auprès de l’OGBL. Avant un troisième passage devant le conciliateur la délégation et l’OGBL ont demandé à l’ensemble du personnel de s’exprimer, soit il accepte la proposition de la direction soit il la refuse et s’engage à participer à des actions syndicales voire à faire grève. Le résultat était clair, le personnel rejetait la proposition de la direction et était déterminé à faire grève s’il le fallait.
Après ce bras de fer qui a duré plus d’un an entre la direction et un personnel qui était prêt à défendre coûte que coûte son pouvoir d’achat, voici le résultat qui a été finalement adopté:
Les partenaires sociaux se sont mis d’accord de négocier en 2011 l’intégration des ex-employés dans la convention collective à partir du 1er janvier 2012. Ce bon résultat a été obtenu grâce au travail d’une délégation très engagée, grâce au personnel qui a soutenu tout au long des négociations difficiles sa délégation et l’OGBL et qui a clairement exprimé sa confiance et montré sa détermination de faire grève si nécessaire. Il est un fait que le nouveau directeur de Luxguard 2, qui a participé aux trois dernières réunions, a manifesté sa volonté de travailler ensemble avec la délégation dans une optique de dialogue ouvert et constructif. La délégation et l’OGBL sont confiants que cette attitude pourra redonner au personnel sa confiance en la direction et contribuer à ce que s’installe une atmosphère positive dans l’usine. L’OGBL salue enfin le changement d’attitude de la part de la direction qui ne refuse plus une discussion sur les critères d’attribution de la prime de production ainsi que l’intégration des ex-employés dans la convention collective. Luxguard 2 est donc un exemple de force syndicale synonyme de bons résultats pour tous.
Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL le 22 décembre 2010
*Historique des négociations Les négociations sur la convention collective ont débuté en septembre 2009. Lors de la présentation de la situation économique, la direction a mis en exergue deux arguments: (1) nous sommes en pleine crise économique dans le secteur du verre et de ce fait nous ne savons pas comment se présentera l’année 2010 voire 2011 et (2) nous voulons baisser notre masse salariale dans les années à venir. Ces propos n’étant pas des plus positifs, la délégation et l’OGBL ont formulé une seule revendication: mettre en place une 5ème équipe à salaire égal. La 5ème équipe aurait comme avantages (1) de ne plus avoir autant besoin de recourir à des heures supplémentaires, (2) de faciliter l’organisation du travail et d’éviter des journées de congé compensatoire SR et (3) donner une meilleure qualité de vie aux salariés concernés. Après étude de notre proposition, la direction a refusé cette proposition avec l’argument qu’elle conduirait à une augmentation de la masse salariale plutôt qu’à une baisse La direction a réexpliqué la situation économique difficile du moment en disant que l’année 2010 serait certainement encore plus difficile que 2009. Suite à cette réunion nous avons fait en octobre 2009 la proposition de signer une convention collective zéro sur une année à savoir du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010. Ceci a été refusé avec l’argument qu’il fallait absolument faire une convention sur 3 ans mais que compte tenu de la situation économique aucune augmentation ne pourrait être envisagée pour les années 2 et 3. Fin octobre 2009, nous avons fait une dernière proposition sur 3 ans comprenant les deux revendications suivantes: (1) intégrer tous les salariés dans la convention collective, ex-employés compris. L’idée étant d’appliquer le statut unique en inscrivant tous les acquis déjà existants dans une seule convention collective. (2) clarifier les critères d’attribution de la prime de production existante. Cette prime de production est inscrite dans la convention actuelle mais les critères d’attribution sont uniquement connus par la direction et jusqu’à cette date la direction a toujours refusé de discuter sur ces critères. Depuis le début des négociations, toutes les propositions ont toujours été refusées quasi en bloc. En mars 2010, la direction proposait de payer au minimum 1500€ de prime de production en 2010, mais ne s’engagait à rien pour les deux années suivantes. Cette proposition a été refusée par la délégation, car la prime de production a été versée depuis 20 ans tous les ans. Garantir aux salariés quelque chose dont ils ont toujours bénéficié, mais que la direction avait décidé unilatéralement de ne plus payer jusqu’à ce que la situation économique s’améliore était inacceptable car cela aurait diminué le pouvoir d’achat des salariés. Les différentes directions ont toujours affirmé que la prime ferait partie du salaire et qu’il fallait faire confiance à la direction que celle-ci ne serait jamais enlevée.
This website uses cookies so that we can provide you with the best user experience possible. Cookie information is stored in your browser and performs functions such as recognising you when you return to our website and helping our team to understand which sections of the website you find most interesting and useful.
Strictly Necessary Cookie should be enabled at all times so that we can save your preferences for cookie settings.
If you disable this cookie, we will not be able to save your preferences. This means that every time you visit this website you will need to enable or disable cookies again.
This website uses Google Analytics to collect anonymous information such as the number of visitors to the site, and the most popular pages.
Keeping this cookie enabled helps us to improve our website.
Please enable Strictly Necessary Cookies first so that we can save your preferences!