Voici en trois mots le résumé de la position du LCGB dans l’ensemble du dossier concernant la convention collective (CCT) d’ArcelorMittal. Nous n’avons pas pour habitude d’attaquer les collègues d’un autre syndicat, mais dans ce dossier bien précis, non seulement toutes les bornes ont été dépassées, mais en plus le LCGB se trompe définitivement de cible.
Dès avant le début des négociations, les «collègues» ont fait cavalier seul en ne respectant aucune règle et en publiant par exemple leur cahier de revendications alors que des réunions communes étaient planifiées.
Mais reprenons tout d’abord les éléments essentiels du dossier: après plus de treize mois de négociation, de manifestations et de réunions de protestation, l’OGBL a pris toutes ses responsabilités et a signé le jeudi 16 janvier 2014 un protocole d’accord avec la direction d’ArcelorMittal.
Cet accord ne constitue évidemment pas une victoire, mais doit être considéré comme un accord permettant de limiter la casse, tout en ouvrant quelques perspectives pour le futur.
Que serait-il arrivé si nous n’avions pas signé et si la direction appliquait tout simplement le Code du Travail (comme indiqué dans un courrier envoyé à tout le personnel)? Après une période transitoire équivalent à la durée d’un préavis, l’ensemble du personnel aurait vu diminuer son salaire (d’après nos calculs, en moyenne une perte brute de 400 à 600 euros par mois par salarié posté), suppression pure et simple des 12 JR, la fin des garanties de salaires, plus de jours de congé supplémentaires liés au travail de nuit, etc …
Autre mensonge que nous souhaitons rectifier: les résultats de la consultation du personnel. L’ensemble des réunions du personnel ont été organisées par l’OGBL et par lui seul. Parfois, l’un ou l’autre délégué du LCGB était présent et se cachait dans la salle, mais jamais ils ne sont intervenus dans les débats ou les discussions (comme tout au long des treize mois de négociation avec la direction) avec le personnel.
Par souci de transparence, nous avons accepté la présence de délégués du LCGB au dépouillement des votes organisés sur les sites. Voici les résultats: sur un total de +/- 3 500 salariés concernés par la CCT, seulement 1 373 ont répondu (il est vrai que certains étaient déjà en congé), soit 39% du total. Si on tient compte du fait que 945 votants ont refusé la proposition du 9 décembre, cela ne fait toujours que +/- 27% de l’ensemble du personnel tombant sous le bénéfice de la CCT. On est donc très loin des chiffres annoncés par les «collègues» du LCGB et très loin du quorum nécessaire pour faire grève.
Nous attendons toujours les chiffres officiels du sondage effectué par le LCGB: ils ne viendront jamais car ils n’existent tout simplement pas!
En réalité, le LCGB fait une fixation sur la grille des salaires des ex-employés et l’hypothétique alignement de la grille des ex-ouvriers à celle des ex-employés. Premièrement, cette possibilité n’a jamais été envisagée et deuxièmement, en parler c’est totalement méconnaître les modes de fonctionnement différents.
Quelques points essentiels de l’accord:
Autres éléments que nous avons sauvegardé par notre signature: le site de Rodange, la CDR, les préretraites jusqu’en 2016, les garanties de salaire, aux 150 à 200 millions d’euros d’investissements prévus dans l’accord Lux 2016, s’ajoute une centaine de millions pour la modernisation du train 2, du train Grey et des plateformes d’expédition de Belval et de Differdange.
Les détails d’harmonisation, d’application et de mise en place de la nouvelle CCT doivent être discutés et négociés. Pour ce faire, nous avons mis en place des groupes de travail et un agenda avec la direction. De par sa position, le LCGB s’est exclu d’office de tous ces groupes de travail et il a réussi à atteindre ses buts, à savoir: propager des mensonges, se libérer de tout travail dans les sous-groupes et enfin faire parler de lui dans la presse. Pendant ce temps-là nous continuerons à prendre et à assumer toutes nos responsabilités.
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