La réponse du ministre Wilmes à la question parlementaire n° 1569 des députés DP Gusty Graas et Fernand Etgen consiste surtout en une chose: c’est une gifle pour tous les fonctionnaires et employés concernés par le harcèlement moral. En refusant de créer une commission d‘enquête indépendante dans la fonction publique, le ministre Wilmes montre clairement qu‘il ne reconnaît pas le harcèlement moral comme un problème aigu dans la fonction publique et qu‘il ne le prend pas au sérieux. Selon le «Quality of Work Index» de la CSL et de l‘Université du Luxembourg, 18% des employés du secteur public ont tout de même été victimes de harcèlement moral au travail. Le service public devance ainsi le secteur privé, qui affiche dans cette étude une prévalence du harcèlement moral de 15,7%.
En faisant référence aux procédures actuellement en vigueur pour les victimes de harcèlement moral, le ministre Wilmes défend un système qui décourage et isole la plupart du temps les personnes concernées et qui, dans la pratique, protège surtout les auteurs. Comment une victime de harcèlement moral en tant qu‘employé peut-elle, le cas échéant, initier une procédure disciplinaire contre son supérieur? Sans protection contre le licenciement pendant les dix premières années de service, ce n‘est pas seulement la santé mentale de la personne concernée qui est menacée, mais aussi sa relation de travail. Comment une victime de harcèlement moral peut-elle engager une procédure disciplinaire contre un auteur de harcèlement si les ministères compétents ne prennent pas sa souffrance au sérieux et réagissent de manière partiale en protégeant ses supérieurs?
Comment se fait-il en outre que les salariés du secteur privé soient mieux protégés contre le harcèlement moral que les fonctionnaires et les employés de l‘État et des communes?
Monsieur le ministre: prenez enfin vos responsabilités! Il faut absolument un service d‘accueil indépendant pour les victimes de mobbing dans le secteur public, qui empêche efficacement le mobbing et se place devant les victimes pour les protéger.
L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2025)
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