Secteur du gardiennage

Mise en place d’un centre de formation sectoriel

photo-gardiennage

L’OGBL salue la mise en place par FEDIL Security Services du «Security Industry Training Center», un centre de formation dédié au secteur du gardiennage, présenté aujourd’hui publiquement.

Revendiqué depuis de longues années par l’OGBL et retenu définitivement dans la convention collective de travail sectorielle du gardiennage qui a été signée entre les syndicats et FEDIL Security Services en août 2019, ce centre de formation constitue la première étape en vue d’une réglementation du statut d’agent de sécurité au Luxembourg. En effet, en l’absence d’une coordination officielle et sectorielle en matière de formations, les agents de sécurité au Luxembourg se formaient jusqu’à présent soit dans les centres de formations des pays voisins soit à travers des programmes de formation proposés par les entreprises de sécurité elles-mêmes. Il faut savoir que ce secteur emploie désormais plus de 3 600 salariés et se caractérise par une multitude de métiers et de missions. Or, le principe prévalant jusqu’à présent, consistant en «chacun fait à sa guise», empêchait une claire définition des métiers ainsi que leur reconnaissance en tant que profession qualifiée.

L’OGBL note ainsi avec satisfaction que ce centre de formation, financé par les entreprises de sécurité à raison de 1% de leur masse salariale, voit enfin le jour.

Néanmoins – et comme déjà mentionné ci-dessus – ce centre de formation ne constitue que la première pierre dans l’édification et la reconnaissance d’un véritable métier d’«agent de sécurité». Concurremment, l’OGBL revendique depuis longtemps l’introduction d’une formation initiale d’«agent de sécurité» sous la forme d’un certificat de capacité professionnelle (CCP)/diplôme d’aptitude professionnelle (DAP), proposé par l’enseignement secondaire. L’OGBL estime qu’il convient d’adopter une approche globale dans le cadre de la mise en place des formations des agents de sécurité, non seulement dans le but de garantir la meilleure sécurité à la population, mais également dans le but d’offrir une réelle carrière aux agents de sécurité, avec des perspectives et un statut reconnu.

A cette fin, l’OGBL a demandé une entrevue d’urgence avec la ministre de la Justice, Sam Tanson, afin de discuter de la réglementation et de l’encadrement juridique de la profession en question. Cette démarche vient d’ailleurs appuyer la demande commune de la Chambre des Salariés et de la Chambre de Commerce adressée au ministre de l’Education nationale, Claude Meisch, visant à développer la formation préparatoire au CCP «Agent de surveillance», qui est en stagnation depuis octobre 2019. L’OGBL appelle dès lors le ministère de l’Education à prendre ses responsabilités et à faire avancer le projet en question.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 3 mars 2020