Une délégation du syndicat Commerce de l’OGBL a été reçue récemment par la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, dans le cadre de l’étude qu’elle souhaite mener quant à l’impact qu’ont les dérogations aux heures de fermetures obligatoires qu’elle octroie dans le secteur du commerce sur les salariés concernés. Cette initiative avait été annoncée par la secrétaire d’État lors d’une précédente entrevue qui faisait suite à sa décision controversée d’autoriser les commerçants et les artisans, situés dans la Ville Haute et dans le quartier de la gare à Luxembourg, à ouvrir tous les dimanches et jours fériés jusqu’à 19h au cours de l’année 2015.
Lors de cette première entrevue, le syndicat Commerce de l’OGBL avait clairement fait part de son mécontentement à la secrétaire d’État quant à sa récente décision. Tout en critiquant également l’approche retenue par le gouvernement consistant à prendre d’abord de nouvelles initiatives et à n’entreprendre une évaluation de la situation que dans un second temps, le syndicat Commerce s’était dit néanmoins disposé à collaborer à l’élaboration de l’étude envisagée.
Lors de l’entrevue qui a eu lieu dernièrement avec la secrétaire d’État, l’OGBL n’a toutefois pas manqué de critiquer le projet de cahier des charges, présenté en vue de réaliser l’étude en question, qui a été élaborée par un centre de recherche mandaté par le ministère à cet effet. Pour l’OGBL, celui-ci ne correspond en effet nullement ni aux objectifs annoncés (étudier les impacts potentiels des ouvertures dominicales sur les salariés concernés), ni aux critères d’analyse pouvant garantir une validité et fiabilité scientifique suffisante.
La secrétaire d’État a concédé que le cahier des charges était en l’état loin de répondre à ses propres attentes et qu’il ne mettait évidemment pas suffisamment l’accent sur la situation des salariés concernés par les ouvertures dominicales. Elle a souligné dans ce contexte que celui-ci devrait être révisé et complété.
Pour le syndicat Commerce de l’OGBL, l’étude envisagée devra nécessairement s’intéresser à l’organisation du temps de travail (répartition des heures de travail sur la semaine, le mois), à l’évolution et à la qualité du travail (choix volontaire, limitation dans le temps, droit à un travail à temps plein, utilisation du travail à temps partiel dans le cadre du travail de dimanche, création d’emploi…), à l’impact du travail en soirée et le dimanche sur la possibilité d’utiliser les transports publics, à l’impact sur les frais de trajet, à l’impact sur la garde des enfants et les coûts de garde et à l’impact sur la vie personnelle (selon le sexe, l’âge et le statut familial).
Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL le 6 novembre 2015
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