Depuis plusieurs mois, une discussion publique s’est imposée concernant la pénurie de professionnels de santé au Luxembourg et le besoin de rendre ces métiers et leurs formations professionnelles plus attractifs.
Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL tient à rappeler dans ce contexte que la ressource la plus importante d’un hôpital ou d’une institution de soins réside dans ses salariés. Cependant, l’augmentation constante de la densité de travail, l’accumulation d’heures supplémentaires et la pénibilité du travail posté dans le secteur de la santé et des soins nuisent à l’attractivité des métiers concernés et a pour conséquence que le besoin en personnel soignant qualifié n’est plus satisfait.
Le diagnostic est inquiétant: le Luxembourg fait face à un manque de personnel dans un secteur qui est censé protéger les personnes les plus vulnérables de notre société.
Pour le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, une réforme de la formation des professions de santé s’avère nécessaire, mais l’OGBL souligne qu’une telle réforme ne peut se faire que dans la cohérence et donc en tenant compte de toutes les professions de santé. Ceci est la seule façon de mettre en place une base suffisamment forte sur laquelle repose un secteur qui n’est pas là pour être rentable, mais pour assurer une prise en charge optimale des personnes qui en dépendent.
L’OGBL revendique ainsi que les formations des professions de santé soient intégrées au processus de Bologne avec la création d’un Bachelor pour les infirmiers et d’un Master pour les infirmiers spécialisés, afin de pouvoir faire face aux défis de demain dans un secteur en constante évolution.
Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs souligne l’importance de mettre en place un modèle de formation cohérent, incluant et revalorisant tous les acteurs actuels et il met en garde face aux dangers qu’engendrerait la création de nouvelles professions intermédiaires. L’OGBL s’oppose ainsi clairement à la création de deux niveaux d’infirmiers, ainsi qu’à une remise en question de la place et des tâches propres aux aides-soignantes ou encore aux auxiliaires de vie et aux aides-socio-familiales dans le secteur de la santé et des soins.
En tant que plus grand syndicat représenté dans le secteur de la santé et des soins, l’OGBL demande enfin au gouvernement à être associé au processus d’élaboration d’une telle réforme des formations des professions de santé dès qu’il en prendra l’initiative.
Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL le 27 décembre 2019
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