De nouvelles dispositions réglementaires adoptées en matière de sûreté aéroportuaire s’inscrivant dans la logique de la lutte contre le terrorisme ont introduit depuis le début de l’année des contrôles plus sévères à l’encontre des salariés de l’aéroport.
Mi-janvier l’OGBL et la Chambre des salariés (CSL) avaient demandé une entrevue avec le gouvernement au sujet des contrôles de sécurité des salariés de l’aéroport, selon eux exagérés et en partie très embarrassants. La demande avait été adressée au ministre du Développement durable et des infrastructures, Claude Wiseler, au ministre de l’Intérieur Jean-Marie Halsdorf, au ministre de la Justice, François Biltgen, ainsi qu’aux responsables de la Direction de l’aviation civile, de la Police et de Lux-Airport.
La réunion a eu lieu le 27 février au ministère du Développement durable.
Atteinte à la dignité des salariés
Le mécontentement des salariés de l’aéroport est principalement motivé par le fait qu’ils doivent se soumettre à des contrôles plusieurs fois par jour, qu’ils doivent par ailleurs subir des fouilles corporelles systématiques et qu’ils doivent de surcroît accepter des contrôles minutieux de leurs effets personnels tels porte-monnaie, sacs à main et même des sandwiches. La plupart des salariés ressentent ces contrôles de sécurité comme extrêmement humiliants, ce qui a généré le besoin de clarifier le bien-fondé de ces mesures. Même le personnel chargé des contrôles de sécurité exprime ses objections quant à la manière dont se pratiquent les contrôles qu’il qualifie dans bien des cas comme une atteinte au droit à l’intimité de la vie privée.
CSL: contrôles disproportionnés
Le syndicat Aviation civile de l’OGBL avait demandé un avis juridique à la CSL qui en vient à la conclusion que les contrôles actuels des salariés de l’aéroport sont simplement disproportionnés. La CSL revendique une dérogation pour les salariés travaillant habituellement à l’aéroport leur permettant d’être exemptés de l’inspection et du filtrage et fouilles de sécurité systématiques. Dans son avis, la CSL s’interroge encore sur la légitimité de ces contrôles de sécurité et se demande qui a qualité pour les effectuer. Du fait de ces contrôles, les salariés arrivent trop tard sur leur lieu de travail. En effet lors des relèves d’équipe une longue queue de personnes se forme devant les postes de contrôle ce qui peut mener à des retards allant jusqu’à 45 minutes. La CSL est d’avis que ces retards ne sauraient en aucun cas entraîner des réductions salariales, mais que le temps nécessaire aux contrôles doit impérativement être considéré comme du temps de travail étant donné que les salariés ne peuvent aucunement influencer la durée de passage au poste de contrôle.
Prise de position du ministre des Transports
Dans la discussion, le ministre Wiseler a exposé le point de vue du gouvernement relatif à la base légale des contrôles et a encore expliqué que pour des raisons de sécurité nationale divers documents, textes et procédures sont couverts par le secret et ne peuvent donc pas être rendus publics. En ce qui concerne la mise en œuvre des contrôles, le ministre a reconnu qu’il existe des marges en vue d’améliorer leur déroulement pratique. A ces fins il a proposé d’améliorer le flux de l’information et de la communication entre tous les concernés.
La délégation de l’OGBL a en outre été informée que d’ici à mi-avril des scanners à rayons X seront installés à tous les postes de contrôle. Par ailleurs est envisagée dans un proche avenir une réorganisation complète des zones de sécurité de l’aéroport, ce qui réduira sensiblement le nombre de contrôles.
Enfin, la délégation de l’OGBL a obtenu l’accord quant à l’instauration à court terme d’un système de reporting comportant un échange régulier entre le côté patronal et les représentants du personnel sur les problèmes et réclamations relatifs aux contrôles des salariés.
Communiqué par le Syndicat Aviation civile de l’OGBL le 28 février 2013
La délégation de l’OGBL et de la CSL: Annette Schuler, président du syndicat Aviation civile de l’OGBL et présidente de la délégation du personnel de Luxair ; Joël Krier, vice-président du syndicat Aviation civile de l’OGBL et membre de la délégation du personnel de Cargolux; Helder Borges, vice-président du syndicat Aviation civile de l’OGBL et vice-président de la délégation du personnel de Luxair ; David Massaro, président de la délégation du personnel de Cargolux; Michael Bazzucchi, président de la délégation du personnel de Lux-Airport; Chris Bausch, délégué à la sécurité de Luxair; Maria-Helena Macedo, membre de la délégation du personnel de Luxair; Marc Mitten de la guilde des contrôleurs aériens et membre de la délégation du personnel de l’Administration de l’aéroport; Michel Di Felice, juriste de la CSL; Danielle Daleiden, juriste de la CSL; Hubert Hollerich, secrétaire central du syndicat Aviation civile de l’OGBL.
Personne de contact: Hubert Hollerich, 621 144 190
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