Fonds de pension luxembourgeois

Des organisations de la société civile luxembourgeoise et l’OGBL demandent une législation pour le Fonds de Compensation

Le Fonds de Compensation commun au régime général de pension (FDC) a fait récemment parler de lui concernant sa politique d’investissement: la présence d’actifs d’entreprises controversées dans son portefeuille comme celles impliquées dans la fabrication d’armes illégales ou d’entreprises actives dans le secteur du nucléaire, a amené sur le débat public la responsabilité de l’Etat luxembourgeois en tant qu’investisseur.

En septembre 2008 – soit bien avant l’éclatement de ces polémiques – l’association de promotion de l’investissement socialement responsable Etika et l’OGBL avaient édité un communiqué commun pour appeler le ministre de la Sécurité sociale – politiquement responsable du FDC— à respecter des critères sociaux et environnementaux dans la sélection des actifs qui composent le portefeuille du FDC.

Outil essentiel dans la gestion des pensions

«Nous regrettons que cet appel soit resté lettre morte. Le FDC constitue un outil essentiel pour l’Etat dans la gestion des pensions. Le montant important des actifs sous gestion (plus de 10,5 milliards d’euros) fait de ce fonds la vitrine du Luxembourg comme investisseur. Pour ces raisons, nous considérons que le FDC se doit de donner l’exemple. D’autres pays comme la Suède, la Norvège et la France ont appliqué de tels critères sans que la performance de leurs investissements en souffre», résume Jean-Claude Reding, président de l’OGBL.

De son côté, Etika a été rejointe par de nombreuses organisations de la société civile. «Il est donc temps de passer de la parole aux actes, c’est pourquoi nous demandons à ce que le FDC fasse l’objet d’une législation qui encadre clairement la sélection des actifs entrants dans le portefeuille du FDC. Comme nous l’avons déjà évoqué, le Luxembourg est signataire d’un certain nombre de conventions internationales l’engageant sur les droits humains, sociaux et la protection de l’environnement» ajoute Magali Paulus, présidente de Etika.

Etika et les organisations membres du collectif et l’OGBL demandent que le Luxembourg se dote d’une législation qui encadre clairement la sélection des actifs entrants dans le portefeuille du FDC et s’interdise au minimum d’investir dans des entreprises reconnues pour violer ces mêmes conventions.

Communiqué par l’OGBL et Etika
le 24 mai 2011

Organisations membres du collectif: ASTM, Biolabel, Caritas Luxembourg, Cercle de Coopération des ONG de développement, Co-Labor, Demeter Bond, Etika, Greenpeace Luxembourg, Mouvement écologique, Natur & Emwëlt