L‘OGBL a pris connaissance de l‘accord salarial pour la Fonction publique via les médias.
Comme depuis des décennies, l‘OGBL reste exclu de ces négociations, bien qu‘il soit le syndicat majoritaire dans de nombreux secteurs dépendant directement ou indirectement de l‘accord salarial (CFL, salariés de l‘Etat et des communes, santé et action sociale…). Il a toutefois soumis au mois d‘octobre au ministre Wilmes son catalogue de revendications pour ces négociations.
L‘OGBL peut se féliciter que certaines de ses revendications de longue date aient été satisfaites dans l‘accord signé, notamment au niveau du personnel enseignant.
La suppression du «coefficient correcteur» 36/52 pour les heures supplémentaires, qui serait enfin abolie. Ainsi, les heures supplémentaires ne seront plus moins bien payées que les heures effectuées normalement. L‘application de la procédure disciplinaire également pour les employés de l‘État, ce qui représente une nette amélioration en ce qui concerne la protection contre le licenciement, jusqu‘ici quasi inexistante pendant les dix premières années.
De manière générale, l‘accord salarial prévoit, pour la «première fois depuis des décennies», comme cela a été souligné lors de la conférence de presse, des mesures pour les employés de l‘État. Ceci est positif, mais on peut regretter qu‘il n‘y ait pas de mesures supplémentaires contre le système à deux vitesses existant.
L‘OGBL maintient toutefois sa revendication de la HAUTE VALEUR DU POINT POUR TOUS LES AGENTS DE L‘ETAT ET DES COMMUNES. Il s‘agit d‘une question élémentaire de justice, d‘autant plus que la justification de deux valeurs de points différentes a en fait perdu sa raison d‘être depuis la réforme des retraites de 1999. Une valeur de point unique signifierait en outre que, pour les salariés également, l‘inégalité de traitement existante entre les communes du nord et celles du sud serait supprimée.
L‘OGBL peut également saluer le fait qu‘il y ait une augmentation de la valeur du point de 2,5% en deux étapes, même si des chiffres bien plus élevés avaient circulé auparavant dans les médias. Mais là aussi, on peut regretter que notre idée d‘une augmentation de 5% sur les 200 premiers points n‘ait apparemment pas été une option. Cela n‘aurait pas signifié beaucoup plus de dépenses pour le budget de l‘État, mais aurait entraîné des augmentations nettement plus substantielles pour les basses carrières (plus du double pour les carrières C et D).
De nombreux autres points ne figurent malheureusement pas dans le nouvel accord salarial, comme la question des délégations du personnel démocratiquement élues, y compris au sein de l‘Etat, une prime (analogue à la «prime de doctorat») pour les fonctionnaires et employés disposant d‘un diplôme supérieur à celui requis, ou encore l‘augmentation de la prime pour le «travail de candidature» dans l‘enseignement secondaire. Il manque également un engagement clair en faveur d‘une revalorisation pour les fonctionnaires et employés titulaires d‘un BTS ou d‘un brevet de maîtrise.
Il convient également de rappeler que de nombreux points des accords salariaux précédents sont toujours ouverts et doivent être mis en œuvre de toute urgence!
Il faut espérer que, cette fois-ci, tous les points de l‘accord seront mis en pratique rapidement, non seulement au niveau de l‘Etat lui-même, mais aussi au niveau des fonctionnaires et employés communaux ainsi qu‘au niveau des CFL.
Finalement, l‘OGBL doit constater que le gouvernement ne poursuit pas seulement sa politique d‘exclusion de l‘OGBL des négociations dans la Fonction publique, mais qu‘il l‘accentue encore.
Ainsi, le ministre Wilmes n‘a à aucun moment pris contact avec l‘OGBL avant la signature. Il s‘agit là d‘une rupture claire avec le passé (avant 2020), lorsqu‘une réunion d‘information avec les autres syndicats avait encore lieu au préalable. Même le précédent ministre de la Fonction publique, Marc Hansen, avait au moins eu la décence d‘informer l‘OGBL sur l‘accord avant la conférence de presse du 9 décembre 2022, ce que le ministre actuel, Serge Wilmes, a visiblement jugé inutile.
Le passage de l‘accord salarial selon lequel des négociations sur des questions sectorielles doivent être menées avec les sous-organisations de la CGFP est également très préoccupant. Pour l‘OGBL, cela ne peut en aucun cas signifier que ses sous-organisations et fédérations associées, par exemple dans la fonction publique communale, dans l‘enseignement, dans la police, chez le personnel éducatif et psychosocial, dans l‘administration aéroportuaire, etc. restent exclues de ces négociations. Si tel devait être le cas, il faudrait s‘attendre à une opposition catégorique de notre part.
Il convient de rappeler que des dizaines de milliers de travailleurs dépendent de l‘accord salarial sans être représentés lors de ces négociations: Fonctionnaires et employés communaux, salariés de l‘Etat et des communes, agents des CFL, salariés du secteur de la santé et de l‘action sociale. Dans presque tous ces secteurs, l‘OGBL est le syndicat majoritaire! En plus d‘un nombre toujours croissant de fonctionnaires et employés de l’Etat, qui s‘organisent au sein de l‘OGBL, le fait que ces secteurs ne soient pas représentés lors des négociations est en fait une gifle aux salariés de ces secteurs et au travail essentiel qu‘ils effectuent quotidiennement.
L‘OGBL maintient donc sans ambiguïté sa revendication de négociations globales pour l‘ensemble du secteur public, auxquelles il doit évidemment être représenté.
L’article a été publié dans l’Aktuell (1/2025)
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