Entrevue avec le ministre du travail

La préretraite pour les travailleurs postés et les travailleurs de nuit doit prendre en compte les services de garde

lit_hopitalDernièrement une entrevue a eu lieu entre des représentants du Bureau exécutif et du Syndicat santé, services sociaux et éducatifs de l’OGBL et le ministre du travail Nicolas Schmit. Le thème principal de l’entrevue était l’abolition de la préretraite solidarité ainsi que toutes les autres réformes prévues dans le domaine des préretraites.

Il est un fait que dans le domaine hospitalier luxembourgeois, nombreux sont ceux qui recourent actuellement à la préretraite. Les conditions de travail souvent difficiles, aussi bien au niveau physique que psychique ainsi que les types d’horaires de travail souvent très flexibles avec beaucoup de travail posté et de nombreux services de garde ont comme conséquence que de nombreux salariés ne peuvent pas travailler jusqu’à l’âge légal de la retraite.
Malheureusement les textes présents sur la réforme de la préretraite ne compensent aucunement l’abolition de la préretraite solidarité.

Les représentants de l’OGBL ont fait remarquer au ministre, que surtout dans le secteur hospitalier, aussi bien en ce qui concerne la reconnaissance de certaines formes de service de garde qu’en ce qui concerne le nombre trop élevé par mois d’heures de travail de nuit, elles ne sont pas prises en compte dans le projet de loi sur la préretraite pour travail posté et travail de nuit. Dans le domaine social il existe également des modèles d’horaires de travail très lourds, comme le travail posté combiné avec les services de garde (p.ex. les nuits dormantes) qui ne sont pas mentionnées dans le projet de loi actuel.

La revendication de l’OGBL va dans le sens de pouvoir élargir la possibilité d’avoir recours à la préretraite pour travail posté et travail de nuit à d’autres conditions de travail lourdes. La proposition de loi actuelle ne contient en effet pas toutes les situations, comme par exemple le service de garde et diverses formes de travail de nuit dans le secteur hospitalier, mais également dans d’autres secteurs.

En outre les représentants de l’OGBL ont fait remarquer combien il est difficile pour les salariés et pour les employeurs de prouver de façon rétroactive sur une période de jusqu’à 40 ans le travail posté et de nuit presté.

Le ministre du travail a fait preuve de compréhension pour la particularité de cette organisation du travail. Comme le gouvernement s’était engagé (par l’accord du 28 novembre 2014) de n’abolir la préretraite solidarité que s’il y a des améliorations en ce qui concerne les autres formes de préretraites, le ministre Schmit a envisagé d’introduire les critiques de l’OGBL dans le projet de loi.

Le sujet de la préretraite pour cause de travail pénible n’était pas à l’ordre du jour de cette rencontre. Il reste cependant une des revendications principales de l’OGBL, de modifier le projet de loi en ce sens, qu’une définition du travail pénible soit prévue dans le texte, afin de pouvoir étendre la possibilité pour les travailleurs postés de profiter de la préretraite à d’autres conditions de travail.

Communiqué par l’OGBL
le 23 novembre 2015