L’OGBL dénonce une grande divergence de rémunération entre les salariés des communes du Nord et du Sud !

Alors que la fixation des salaires des fonctionnaires communaux est réglée de manière uniforme par la loi, les salaires des salariés sont négociés par le biais de conventions collectives de travail. L’OGBL négocie environ 40 conventions collectives différentes dans les communes. Les communes qui n’ont pas de propre convention collective appliquent la convention collective des salariés de l’Etat, également négociée par l’OGBL.

La base de calcul de toutes les grilles salariales est la valeur du point indiciaire, avec une distinction entre le point indiciaire inférieur et le point indiciaire supérieur. La différence entre les deux points indiciaires est de 5,6%. Cette différence est due à l’introduction du point indiciaire supérieur pour tous les fonctionnaires en compensation de l’augmentation de la cotisation de pension qu’ils ont dû payer lors de la réforme des pensions de 1999. Ceci concernait uniquement l’ensemble des fonctionnaires recrutés avant 1999.

Même si le point indiciaire supérieur constituait en 1999 un facteur de compensation pour les pertes de salaire, il est devenu à partir de là l’expression d’un système à deux vitesses en ce qui concerne les rémunérations dans la fonction publique.

Dans le sud et le centre du pays, les représentants politiques communaux ont partagé la revendication de l’OGBL visant plus d’équité salariale entre fonctionnaires et salariés et ont immédiatement ancré le point indiciaire supérieur pour les salariés dans les conventions collectives concernées.

Alors que l’équité salariale est un standard dans le Sud et le Centre depuis 30 ans, l’OGBL a également réussi à imposer le point indiciaire supérieur dans différentes communes du Nord. Ce qui est incompréhensible pour l’OGBL, c’est qu’une grande partie du Nord persiste encore dans le système à deux vitesses.

Alors que les représentants des communes d’Ettelbruck et de Diekirch ont des idées progressistes en ce qui concerne la fusion en une « ville du Nord », ils restent cependant les défenseurs d’une politique tarifaire conservatrice à deux vitesses et refusent à leurs salariés le point indiciaire supérieur.

La bourgmestre de Rambrouch se vante de vouloir volontairement maintenir les salaires du secteur public à un niveau bas afin de ne pas désavantager les travailleurs du secteur privé. Les économies réalisées sur les salaires remplissent généralement les poches des entrepreneurs et donc du capital. En encourageant la redistribution du bas vers le haut, la bourgmestre de Rambrouch se fait la complice du capital au détriment de son propre personnel, c’est-à-dire des citoyens.

L’introduction du point indiciaire supérieur pour les salariés de l’Etat serait en outre déterminante, étant donné que cette convention collective est également appliquée dans de nombreuses communes.

L’OGBL défend une politique salariale offensive, notamment dans le secteur public, dans le but de forcer une adaptation des salaires dans le secteur privé par une pression salariale accrue.

L’OGBL revendique l’abolition définitive des injustices salariales par l’introduction du point indiciaire supérieur pour l’ensemble du personnel des communes, des syndicats de communes et de l’Etat !

 

Communiqué par le syndicat Service public OGBL / Landesverband
le 27 août 2024