A l‘OGBL, nous n‘avons pas besoin de la nouvelle année pour prendre de bonnes résolutions, nous travaillons chaque jour à rendre notre société plus juste. Et 2023 avait à peine débuté que nous savions déjà ce qu‘il faudra entre autres défendre cette année… l‘index.
L‘année à peine commencée, tout juste sortis de leur ivresse du Nouvel An, ils s’y sont mis tout de suite. Les attaques ont fusé de toutes parts contre notre système d‘indexation, défendu si durement encore récemment et tellement important en ces temps actuels. Il serait socialement injuste d‘adapter nos salaires à la hausse des prix. Les entreprises n’auraient pas les moyens de maintenir la valeur de notre travail. Il faudrait plafonner l’index, etc. Des représentants du patronat et des politiciens de premier rang… tous ont cru devoir s‘en prendre une nouvelle fois à notre index. Il s’agit de bien préparer le terrain pour l‘année 2023 et l’inflation qui reste toujours élevée. Lorsque notre Institut national de la statistique a ensuite annoncé qu‘une tranche serait déclenchée dès le mois de février, ils sont alors montés au créneau en se plaignant que ça suffisait désormais, parce qu’ils devront déjà verser une nouvelle tranche en avril — qu‘ils se sont toutefois infligés eux-mêmes en la reportant l‘année dernière et en se la faisant financer jusqu‘alors par la collectivité. Ce report représente pour les employeurs une économie de 8 mois où ils n’ont pas eu à payer l‘index.
Il convient de rappeler ici que si la tranche d’indexation de février est versée, le mérite en revient entièrement à l’engagement de l‘OGBL. C’est grâce à un engagement syndical sans relâche et à force de mobilisation, que l‘OGBL a réussi à rétablir entièrement notre mécanisme d’indexation en septembre 2022. Si l‘accord de mars 2022, signé par tous les autres acteurs sauf l’OGBL, était encore en vigueur, la tranche de février aurait été reportée de 14 mois, en 2024. Sans l‘OGBL, il n‘y aurait pas de tranche d’indexation. Nous ne l‘avons pas oublié. Et nous le rappellerons. Cette année aussi.
Le mois de janvier n‘était pas encore complètement achevé, que les annonces politiques s’enchaînaient allègrement. La ministre des Finances leva ainsi un coin du voile sur les possibles allègements fiscaux annoncés de longue date pour les ménages. Au plus tard depuis le discours sur l‘état de la nation, nous savons que pour notre Premier ministre, il n‘y a «pas de tabous» en matière de fiscalité et qu‘il «se passera encore quelque chose s’il y a la marge de manœuvre nécessaire». Alors même que, depuis la première tripartite, l’OGBL revendique quant à lui enfin une adaptation du barème fiscal à l‘inflation. Le maquillage de la part de notre gouvernement de sa propre politique fiscale est tout de même phénoménal.
«La réforme fiscale de 2017 a conduit à davantage de justice fiscale», affirme le gouvernement — en réalité, il ne s‘agissait alors que d’une correction d’erreurs plus anciennes, la répartition injuste de la charge fiscale s‘est encore considérablement accrue depuis lors.
«Ce gouvernement n‘augmente pas les impôts» — une déclaration indécente sachant qu‘il a déjà procédé à 6 augmentations réelles d’impôts sur les personnes physiques. La «progression à froid» continue sans relâche à augmenter nos pertes nettes à chaque tranche d‘indexation. Pendant ce temps, les impôts sur les entreprises ont déjà été revus deux fois à la baisse par ce gouvernement.
Et maintenant, on nous dit qu‘«il y aura encore cette année des allègements fiscaux jusque dans la classe moyenne» — en réalité, ces «allègements» ont déjà été préfinancés pendant des années par les ménages et doivent désormais leur être restitués, en partie seulement, comme cadeau électoral sous forme de crédits d‘impôt.
Cela n’est pas suffisant pour l‘OGBL. Il faut désormais mettre un terme à la progression à froid et ses augmentations d‘impôts permanentes. L’OGBL continuera à s’opposer avec la même force contre le vol sur la valeur nette de l’index, qu’il le fait pour la valeur brute de l’index.
Il n’est pas acceptable que la politique en soit déjà réduite à de simples promesses électorales. Vous avez été élu pour cinq ans. Et faire campagne n‘est pas un mandat que vous avez reçu des électeurs, vous devez mener une politique concrète jusqu‘à la toute fin du mandat. Un exemple flagrant constitue le droit du travail, où à part de grandes annonces dans le programme de coalition, il ne s‘est pas passé grand-chose depuis. Il est encore temps d‘entreprendre les réformes nécessaires avant les élections.
Nous n‘avons pas besoin de fausses promesses, mais d‘actes forts. Comme le fait l‘OGBL.
Nora Back, présidente de l‘OGBL
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