En ce qui concerne la question du transport en transit, le Conseil des ministres a appuyé, en date du 11 janvier 2008, l’avis de la Commission de Circulation de l’Etat. Cette commission est d’avis que les camions en transit devront rester, à tout prix, sur l’autoroute et que les conducteurs n’ont pas le droit de la quitter. L’OGBL-ACAL n’accepte pas cette position.
Dans son avis du 12 décembre 2007, la Commission de Circulation de l’Etat reconnaît qu’il existe un problème au sujet des aires de repos existantes qui ne sont plus en mesure de répondre aux besoins des conducteurs, dû à une croissance du transport routier de marchandises. Les capacités sont insuffisantes pour accueillir tous les camions. Pourtant la commission est d’avis, sous peine de sanctions sévères, que les routiers doivent continuer leur route au cas où une aire de repos serait surchargée. Le gouvernement partage cet avis et fait, selon l’OGBL-ACAL, une politique très dangereuse, contraire aux besoins réels.
La loi impose des interruptions de conduite
Il est un fait que l’axe autoroutière Anvers-Luxembourg-Metz-Lyon est un des corridors transit les plus fréquentés en Europe. Par conséquent, les autoroutes devraient être pourvues d’aires de repos suffisantes. Pour des raisons de sécurité routière, la législation européenne prévoit qu’un conducteur de camion ou de bus fasse une pause de 45 minutes après 4 1/2 heures de conduite, et une période de repos de 11 heures après une journée maximale de travail de 13 heures. Selon la position du gouvernement luxembourgeois, les conducteurs seront invités à enfreindre cette législation européenne. L’OGBL-ACAL doute que le Gouvernement se rende compte des problèmes de la fatigue au volant .
Position du gouvernement inacceptable !
Le gouvernement devrait faire en sorte que les conducteurs puissent respecter les pauses prescrites par la loi. Cela n’est possible que si les aires de repos seront agrandies et équipées de l’infrastructure nécessaire, telle que des installations sanitaires, des salles de séjour, des restaurants et des chambres. En même temps, il faudrait analyser la possibilité de construire de nouvelles aires de repos, par exemple près des stations de service à Rodange, à la frontière franco-belgo-luxembourgoise. Pour l’OGBL-ACAL, la position actuelle du gouvernement est inacceptable, d’autant plus que les consommateurs profitent tous du principe « Just-in-Time » et que le gouvernement veut faire du Grand-Duché une importante plaque-tournante en matière de logistique.
L’OGBL-ACAL est intervenu, dans ce sens, auprès du gouvernement.
Communiqué par l’OGBL-ACAL le 18 janvier 2008
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